13 mai 2019
La polyarthrite rhumatoïde est un rhumatisme inflammatoire qui touche généralement les articulations des mains, des poignets et des genoux mais peut atteindre la nuque, les épaules, les hanches et les chevilles.
Cette pathologie s’accompagne de douleurs et peut évoluer à des déformations de ces articulations. Cette forme d’inflammation articulaire concerne les personnes adultes avec une prédominance entre 45 et 50 ans.
Plus de détails pour mieux comprendre
L’articulation comprend un cartilage et une membrane synoviale qui enveloppe les tendons et les ligaments pour les soutenir aux extrémités des os. L’inflammation de la membrane synoviale dite synovite entraîne son épaississement à cause de son infiltration par des cellules inflammatoires (cellules dendritique, monocytes, lymphocytes, macrophages…) Ces cellules vont attaquer le cartilage, l’os, les ligaments et les tendons et peuvent les détruire, on est devant une maladie auto-immune.
Beaucoup de facteurs sont en cause, tels que, l’hérédité, les infections virales ou bactériennes, le tabac, les chocs émotionnels et les facteurs hormonaux (chez la femme, cette pathologie apparaît souvent après la ménopause).
Les premiers symptômes
Dans sa première phase, la polyarthrite rhumatoïde (RP) se manifeste par des douleurs au niveau des articulations et des œdèmes (gonflement) qui s’accompagnent parfois par une chaleur et une rougeur locales. Les articulations sont raides, surtout le matin ou après une longue période d’inactivité nécessitant des mouvements de décontraction pour les dégourdir. Ces symptômes sont symétriques ; ils apparaissent au niveau des articulations du corps des deux côtés.
L’évolution de la maladie
Dès les premiers symptômes, il faut consulter un médecin spécialiste en rhumatologie. Un diagnostic et une prise en charge précoces évitent l’évolution contraignante et handicapante de cette pathologie.
Durant cette phase, et avec une persistance des douleurs, des petites bosses indolores (pannus) se forment sous la peau au niveau des articulations. Une évolution qui va entraîner une difficulté de les faire bouger avec des déformations. Cette inflammation va atteindre d’autres articulations et devenir handicapante pour le patient qui peut présenter un syndrome dépressif.
Diagnostic et exploration
Pour éviter les complications de cette maladie, il faut suivre les instructions du rhumatologue qui va précéder après auscultation et interrogatoire à une exploration par des analyses biologiques (CRP, VS, facteur rhumatoïde, ACPA) et prescrire des examens radiologiques (radiographie des organes touchés). Une IRM et une échographie sont parfois demandées.
Traitements
La polyarthrite rhumatoïde évolue en des poussées. Les premiers symptômes sont traités par des anti-douleurs et des anti-inflammatoires. Ce sont des corticoïdes qui sont prescrits dans ces cas vu qu’ils sont plus efficaces, sauf qu’ils nécessitent beaucoup de précautions (régime hyposodé, surveillance de la pression artérielle…).
Le clinicien fait recours à des injections de corticoïdes au niveau des articulations pour les cas évolués.
Le traitement de fond nécessite l’administration des immunosuppresseurs (sauf en cas de grossesse). Suivant l’évolution de cette pathologie, à ces traitements sont associés une kinésithérapie et une ergothérapie. La prise en charge médicale de la polyarthrite rhumatoïde vise à atténuer les maux et la propagation invasive de l’inflammation et à éviter l’altération de l’os et des ligaments. Elle vise aussi l’amélioration de la qualité de vie du patient par une prise en charge psychologique.